Le vendredi 11 juillet 2025, le Festival International du Journalisme (FIJ) de Couthure a accueilli une session captivante sur les défis auxquels sont confrontés les maires et les secrétaires de mairie en France. Cet événement annuel, qui rassemble des professionnels du journalisme et des experts de divers domaines, a offert une plateforme pour discuter des conditions de travail, de la formation, de la rémunération, et des responsabilités de ces professionnels essentiels au fonctionnement des communes.

Historique du FIJ de Couthure

Depuis sa création en 2007, le FIJ de Couthure s’est imposé comme un rendez-vous incontournable pour les amateurs et professionnels du journalisme. Ce festival, qui attire des visiteurs du monde entier, met en lumière des sujets variés et actuels, tout en promouvant le dialogue et l’échange d’idées. Chaque année, des panels de discussion, des ateliers, et des conférences sont organisés pour explorer les enjeux majeurs de notre temps.

La session du 11 juillet 2025 a réuni des secrétaires de mairie, des élus locaux, et des experts pour un débat animé sur les réalités de leur profession. Parmi les intervenants figuraient des secrétaires expérimentés, des représentants d’associations professionnelles, et des élus engagés dans l’amélioration des conditions de travail dans les communes.
Présentation des intervenants

Les principaux intervenants comprenaient Dominique VAZ, une secrétaire de mairie avec plus de vingt ans d’expérience, Christine LADET, secrétaire de Mairie à Nuzéjouls (Lot), une représentante d’une association départementale de secrétaires de mairie, et plusieurs maires de communes rurales réprésenté par Guy CLUA, maire et fondateurs de l’Association des Maires Ruraux du Lot et Garonne. Leurs interventions ont offert un éclairage précieux sur les défis quotidiens de leur métier.

Résumé et analyse des interventions

Conditions de travail :

Dominique VAZ a souligné la complexité des horaires et de la charge mentale sur un poste qui est bien plus complexe s’il est liée à la gestion de plusieurs communes dans le cadre de mutualisation de plusieurs communes. "Travailler 42 heures par semaine, réparties sur 3 ou 4 communes, demande une organisation rigoureuse et une grande résistance au stress", a-t-elle expliqué.
Formations et qualifications :

Il a été mis en avant l’importance de la formation continue, soulignant les efforts déployés dans certaines régions pour offrir des programmes adaptés. "Dans le Lot-et-Garonne, une formation universitaire existe depuis dix ans pour former les futurs secrétaires de mairie", a-t-elle mentionné, insistant sur la nécessité pour les mairies d’accepter des stagiaires pour renforcer la profession.
Un stagiaires suppose un tutorat mais les heures sont difficiles à trouver avec des personnes compétentes.
A la question pourquoi les cours ne se font pas avec le CNFPT, la réponse du déplacement paraît s’imposer au centre de formation de la fonction publique, ou GRETA ou en Université. Le coût semblant varier de 3640€ à 42000€.

Rémunération et statut :

La question de la rémunération a été un point central du débat. Il a été révélé que seulement 11% des secrétaires de mairie en France ont pu bénéficier d’une promotion en catégorie B, malgré les efforts des associations pour améliorer leur statut, la plupart en catégorie C voire D.

Rôle et responsabilités :

Les intervenants ont également discuté de leur rôle crucial dans la gestion des communes. "Nous sommes souvent le premier point de contact pour les citoyens, et notre travail impacte directement leur quotidien", a déclaré un maire présent dans l’assistance.

Problématiques locales :

Les discussions ont également porté sur les urgences locales, telles que la santé, la gestion des événements climatiques, et l’isolement des personnes âgées. Les secrétaires de mairie jouent un rôle clé dans la coordination des services pour répondre à ces enjeux.

Perspectives

La session sur les secrétaires de mairie a mis en lumière les nombreux défis auxquels ils sont confrontés, tout en soulignant leur rôle indispensable dans le fonctionnement des communes.
Les discussions ont également souligné la nécessité de réformes pour améliorer leurs conditions de travail et leur statut.

Alors que le FIJ continue de grandir et d’évoluer, il reste un espace essentiel pour aborder des sujets critiques et promouvoir le dialogue entre différents acteurs de la société. Les participants ont quitté la session avec une meilleure compréhension des enjeux et une détermination renouvelée à travailler ensemble pour des solutions durables et rassembler les acteurs dans des structures afin de renforcer le dialogue malgré le mille feuilles administratifs et le fléchage des budgets pour leur pérennités, l’État ayant pris goût à la tendance de délaisser les ruraux et les citoyens en rase campagne.